Expression politique
Retrouvez chaque mois ci-dessous les tribunes libres ouvertes aux groupes qui composent le Conseil municipal, parues dans le magazine Loches actualités.
La tribune du groupe majoritaire / novembre 2024
Attractivité, mais quel est ce mot ?
Le dictionnaire nous donne comme définition : « capacité que possède un objet ou une personne à séduire, à attirer ». Attirer est un verbe d’action qui signifie : « faire venir à soi par une action matérielle ». Séduire, attirer, deux verbes que nous avons souhaité conjuguer depuis plusieurs années pour que notre commune soit agréable à vivre pour ses habitants, qu’elle puisse accueillir de nouvelles populations et garder une place importante au sein de notre territoire Loches Sud Touraine, du département et de la région.
Ces actions demandent des investissements importants. Le Loches actualités de ce mois reprend par exemple les investissements à l’hôpital, l’entretien et la consolidation des remparts, ainsi que la restauration de tableaux. De gros investissements ont été réalisés sur la requalification urbaine : rue Porte Poitevine, rues du Docteur Martinais et Quintefol, place des Anciens d’AFN, gare scolaire, différents écarts, place de Verdun, parvis de l’église Saint-Antoine, rue Alfred de Vigny et avenue des Bas-Clos… bientôt la rue Saint-Jacques ; tous ces projets favorisent notre attractivité.
Ils ne sont pas pour les touristes comme certains veulent perfidement le faire croire, mais bien pour l’ensemble des Lochois et des habitants du Sud-Touraine. Il est toujours pernicieux de laisser penser que nos investissements sont dédiés au tourisme. Nous disposons d’une ville attractive, avec un patrimoine entretenu et réhabilité, une saison culturelle de qualité, des équipements d’accueil qui favorisent la qualité de vie à Loches, tout en attirant de nombreux visiteurs qui font ainsi fonctionner nos commerces. Tant mieux ! Cela rend notre cadre de vie plus beau et agréable, et permet de faire venir de nouveaux habitants.
Les mêmes qui critiquent nos investissements et l’embellissement de la ville ne seraient peut-être plus Lochois si la ville était terne, mal entretenue et sans dynamisme. C’est pourquoi nous maintiendrons nos efforts d’amélioration des espaces urbains et de l’animation de la ville, en essayant toujours d’offrir une meilleure qualité de vie aux Lochois et de séduire ceux qui s’intéressent à notre ville ; à l’instar de la mise en place, deux fois dans l’année, d’une rencontre avec les étudiants en médecine interne des cabinets médicaux de la ville et de l’hôpital afin de leur faire découvrir Loches et les services qu’elle propose (crèche, centre de loisirs, commerces, écoles, habitat…). N’hésitons donc pas à être les ambassadeurs, « séducteurs et séductrices » de notre ville et de ses atouts.
Pour les élus du groupe « Loches 2030 », Valérie GERVÈS, 1ère adjointe
La tribune du groupe minoritaire / novembre 2024
Budget de l’État et finances locales.
Le projet de loi de finances présenté le 8 octobre annonce une réduction de 5% des dépenses des collectivités à partir de 2025. Et le gouvernement supprime 1,5 milliard d’euros de fond vert en contradiction avec les besoins de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Ces mesures risquent de porter un coup fatal à nos services publics de proximité déjà fragilisés par des décisions antérieures. La cour des comptes nous a déjà préparé en annonçant la suppression de 100 000 fonctionnaires d’ici 2030. Cette mesure purement comptable ignore la réalité des besoins de nos communes. La liste des obligations administratives imposée par l’État aux communes est pourtant longue : état civil, urbanisme, sport, subventions aux associations, écoles maternelles et primaires, espaces verts, bâtiments, sans oublier rues et routes.
Collectivités et dette de l’État ?
Nous assistons à une décentralisation de la dette de l’État et donc à une restriction de la capacité de l’action envers les services publics de premières lignes. Pourtant les collectivités doivent présenter un budget en équilibre. Elles ne sont responsables qu’à la hauteur de 8% de la dette publique sous la forme de l’emprunt. Le gouvernement Barnier annonce le gel du point d’indice des fonctionnaires pour 24/25 alors que les salaires ont baissé de plus de 18% depuis 2010.
Et Loches ?
Le projet d’aménagement du parvis de la gare est dans les cartons depuis plusieurs années. Les trottoirs de la rue Saint Jacques bénéficient d’un revêtement moins cher difficilement compatible avec les chaleurs d’été. La piste d’athlétisme du stade est impraticable, les pistes cyclables et les circulations douces assez peu existantes.
Grands projets, sauvegarde de patrimoine, lieux uniques sont le quotidien des dossiers de demande de subventions. Mais dans tous les cas la ville doit participer hauteur d’au moins 20 à 30% pour effectuer ces projets. Ces choix dessinent la politique des collectivités. Quand les élus font la course aux subventions pour leur territoire, l’argent ne sort pas de nulle part. C’est bien de nos impôts qu’il s’agit, sans cesse grandissants pour la classe moyenne entre autres. De ces impôts que les citoyens aimeraient voir baisser pour profiter davantage d’un pouvoir d’achat correct ! Les français sont massivement favorables l’impôt sur la grande fortune... C’est le seul qui a disparu, chercher l’erreur ?
Nous avons besoin aujourd’hui de relocalisations, d’infrastructures de proximité et d’un développement endogène en relation avec les besoins de la population et du territoire. Les moyens financiers existent et les citoyens en prennent conscience. Les richesses créées par le travail, ne reviennent pas aux salariés et aux services publics, mais aux dividendes. (Ex : les 500 familles les plus riches de France amassaient en 2007 10% de profit du produit intérieur brut et 41% en 2023).
Les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en n’ont pas.
Les élus du groupe "Loches, l’Élan Collectif"